Julien l’opticien est une boutique de lunettes proposant des marques singulières essentiellement Made in France ! Cette boutique est gérée par Julien Deschamps, un natif de Bourg-Saint-Maurice et de ses paysages vallonnés. La Gonette l’a rencontré pour en apprendre plus sur son activité et son lien avec la monnaie locale !
« J’ai fait le choix de lunettes issues d’une production plus locale, avec des fabricants à Oyonnax, Strasbourg ou encore dans le Jura «
Pourquoi le choix de devenir opticien ?
Opticien, c’est un métier que j’aime depuis que j’ai démarré ma carrière, parce qu’il est varié. C’est avant tout une profession de santé, ce que peu de gens savent, alors que nous sommes capables de faire des examens de vue et d’adapter les lentilles de contact. Mais il y a également un côté technique, qui est intéressant. Et puis, j’apprécie le contact avec la clientèle : on est un commerce de proximité où on prend le temps de connaître ses clients et de bien les conseiller.
Comment est née l’idée de la boutique ?
J’ai commencé comme opticien salarié. J’ai toujours eu l’envie d’entreprendre et c’est en 2004 que je me suis lancé en reprenant la boutique cours Gambetta. Je me sentais prêt à prendre le risque de porter une nouvelle casquette, celle de chef d’entreprise, qui a de nombreuses facettes.
Quelles sont vos spécificités et les valeurs attachées à votre activité ?
En tant qu’opticien indépendant, mon enjeu c’est de me différencier.
C’est pourquoi je propose des produits exclusifs, qui sortent de l’ordinaire. J’ai aussi fait le choix de lunettes issues d’une production plus locale, avec des fabricants à Oyonnax, Strasbourg ou encore dans le Jura. L’expérience du Jura est d’ailleurs intéressante à observer, car c’était une région où le métier d’artisan-lunetier était très développée. Il y a eu un creux dans les années 2000, lié notamment à l’arrivée sur le marché de nouveaux pays comme la Chine, mais depuis plusieurs années, l’activité a bien repris.
Par ailleurs, j’ai à disposition un scanner oculaire qui permet de faire des verres biométriques, sur mesure, qui apportent un très grand confort visuel.
Et puis, en tant que sportif dans l’âme, je me suis aussi intéressé aux lunettes de sport et j’ai bien développé cette gamme. L’idée, c’est d’accompagner mes clients pour qu’ils ne soient pas pénalisés dans leur pratique, en leur proposant des modèles spécifiques.
La question se pose aussi chez les enfants. Je vais justement faire un partenariat avec un club de handball, car dans ce sport, les lunettes « classiques » sont interdites. Il existe des lunettes adaptées, mais tout le monde n’est pas au courant.
Pourquoi avoir choisi de rejoindre la Gonette ?
J’avais entendu parler de la Gonette il y a déjà plusieurs années, mais sans connaître forcément tous les aspects de la monnaie locale. Et puis, je me suis décidé à adhérer, après le Covid, en découvrant notamment l’appli de paiement numérique, qui facilite les usages.
C’était aussi dans l’idée de me différencier des grandes enseignes et de mettre encore plus en avant le côté local.
Je travaille maintenant avec Clémentine Seïté, qui gère la communication sur les réseaux sociaux de mon entreprise et je la rémunère souvent en gonettes. C’est d’ailleurs par le biais du réseau que j’ai connu son activité. Elle a réalisé récemment une animation sympa, en faisant le portrait de tous les commerçants du cours Gambetta qui portaient les lunettes de ma boutique.
Je suis surpris que la Gonette ne décolle pas plus. J’en parle régulièrement à mes collègues commerçants – je suis président de l’association des commerçants du cours Gambetta-, mais je sens qu’il y a des freins. Ce sont souvent des craintes liées à la gestion pratique de la monnaie, alors que ce n’est vraiment pas compliqué. Ça pourrait aussi être une manière de renforcer les liens dans le quartier.
Comment vous voyez-vous dans 10 ans, au niveau professionnel ?
Je vois les prochaines années dans la continuité : accentuer ma démarche de différenciation, être au plus près des besoins de mes clients et proposer de belles lunettes !