Témoignage de Comme à la Maison

Camille, fondatrice de Comme à la Maison, a ouvert un café-restaurant qui fait cantine bio et locale les midis et coffee shop – salon de thé les après-midis. Dans une ambiance conviviale, le lieu a été conçu à la fois pour se détendre, travailler et organiser des évènements. La Gonette l’a rencontré pour en apprendre plus sur son activité et son lien avec la monnaie locale !

« Nous achetons en local, alors nous nous sommes dit que ce serait quand même bien d’avoir un circuit monétaire qui soit local aussi. J’ai fini par me lancer ! »

Comment est née l’idée de Comme à la Maison ?

« Comme à la Maison est né d’une rencontre avec mes associés ; j’avais le projet d’ouvrir un café-salon de thé, restaurant et j’avais peu de capitaux. J’ai rencontré un agent immobilier qui avait un local et un autre associé qui avait déjà un café Comme à la Maison dans le 7ème arrondissement de Lyon, et donc déjà l’expérience. Nous avions la même vision des choses sur ce que nous voulions faire ici. 

Comme à la Maison, c’est un restaurant-café, basé sur des valeurs écologiques et des valeurs humaines. Ces valeurs se retrouvent à la fois dans ce que nous proposons aux client·es mais également dans notre relation avec nos partenaires. Nous voulons montrer qu’il est possible de le faire aujourd’hui, ça fonctionne financièrement d’avoir un concept fondé ces valeurs solidaires et écologiques. Au fur et à mesure, nous essayons de nous améliorer sur ces pistes-là. 

Nous nous fournissons en local au maximum, nous essayons au maximum de faire des efforts sur le zéro-déchet. Nous travaillons avec nos fournisseurs pour qu’eux aussi fassent attention à cet aspect là lors des livraisons. C’est un gros travail, à la fois dans le recyclage de nos déchets mais aussi en essayant d’avoir le moins de déchets possibles. Au délà d’être nos fournisseurs, ce sont de véritables partenaires, alors nous discutons de nos besoins et nous essayons de trouver les solutions qui vont avec. 

Nous exposons aussi des œuvres d’artistes, qui changent tous les deux mois. Ils et elles viennent nous voir et nous exposent leur travail. C’est un bon moyen pour faire vivre le lieu et le changer au fil des artistes que nous présentons. Nous organisons à chaque fois des vernissages ! »

Pourquoi avez-vous intégré la Gonette au sein de Comme à la Maison ?

« Je souhaitais pousser nos valeurs jusqu’au bout. Sur les déchets et les produits que nous proposons, nous sommes déjà bien avancées sur le sujet, il nous manquait le côté économique. Nous achetons en local, alors nous nous sommes dit que ce serait quand même bien d’avoir un circuit monétaire local qui soit local aussi. J’ai fini par me lancer !

Nous avons des nouveaux·elles client·es grâce à la Gonette, en tout cas c’est comme ça que je l’identifie. C’est surtout de la Gonette numérique, ce qui m’arrange car c’est super bien fait et très simple. L’équipe, composée de 6 personnes réparties sur le weekend et sur la semaine, s’est très bien habituée au fonctionnement de la Gonette. Elles ne connaissaient pas la monnaie locale avant, donc ça a attisé leur curiosité. Nous restons encore sur des petits flux par rapport au total, mais c’est ce à quoi nous nous attendions, donc c’est super. Nous travaillions déjà avec des partenaires qui prenaient la Gonette, comme la Biocoop des Terreaux et l’épicerie des Halles de la Martinière, donc c’est facile de dépenser les gonettes que nous recevons.

Ce qui me parle le plus dans la Gonette, c’est cette notion de réseau local et d’identification des gens qui font comme nous. Je trouve ça super intéressant, surtout ici où nous sommes dans un quartier qui s’y prête beaucoup. Je n’ai pas pu participer aux rencontres Gonette avec les pros du réseau, mais j’ai le sentiment que vous faites vraiment vivre le réseau. 

Je vous trouve super dynamique, je ne pensais pas qu’il y avait autant de choses quand j’ai adhéré, même si aujourd’hui j’y participe pas encore, par manque de temps. Si j’avais une suggestion à faire : pourquoi ne pas organiser une fois par an des portes ouvertes pour que nous puissions bien nous identifier auprès des client·es. Nous pourrions expliquer pourquoi c’est important d’avoir une monnaie locale, je trouverai ça chouette et puis les évènements ça marche bien ! »